Quels sont les dangers de l'exposition à l'amiante ?
En 1996, l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a confirmé que tous les catégories d’amiante, chrysotile et crocidolite, étaient cancérigènes.
Les risques sanitaires de l’amiante découlent du caractère volatile de ses fibres. L’usure des matériaux et produits amiantés se traduit par une diffusion de poussières microscopiques dans l’air. Leur inhalation constitue une véritable menace pour les personnes exposées. Les fibres d’amiante sont alors susceptibles de se déposer et de se fixer durablement sur les organes respiratoires (alvéoles pulmonaires, plèvre). En règle générale, les effets ne se font ressentir qu’après plusieurs années voire au bout de quelques décennies.
Les pathologies qui se déclarent suite à une exposition à l’amiante peuvent être bénignes (plaques pleurales), mais sont le plus souvent extrêmement graves avec pour conséquences le décès des personnes (cancer du poumon, mésothéliome ou cancer de la plèvre, fibroses, scléroses ou asbestose, mais aussi cancers des organes digestifs).
Si les risques augmentent avec la durée et la fréquence d’exposition, il existe même à faible dose.
En raison de l’importante utilisation de ce minéral fibreux tout au long du XXe siècle, la menace pèse sur l’ensemble de la population. Mais les personnels du secteur du BTP sont plus particulièrement exposés en raison des risques d’inhalation au cours des interventions de travaux ou de démolition impliquant les nombreux produits et matériaux amiantés présents dans les bâtiments ou les enrobés routiers.
Tous secteurs confondus, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) estime le nombre de décès liés à une exposition professionnelle à l’amiante à environ 3 000 chaque année en France. Les projections en cumulé tablent sur 100 000 morts à l’horizon 2050.
