Repérage amiante dans les enrobés routiers
Tout comme les matériaux de construction, les revêtements des infrastructures routières présentent fréquemment des traces d’amiante. Jusqu’au milieu des années 1990, ce minéral fibreux et cancérigène a été employé dans les enrobés des routes, mais aussi des parkings, des trottoirs, des ronds-points, etc. Intervenir sur ces éléments de voirie comporte donc un fort risque de contamination pour les ouvriers des chantiers et constitue une menace sérieuse pour l’environnement.
Depuis l’entrée en application du décret n° 2012-639, les donneurs d’ordre doivent engager une procédure de repérage d’amiante préalablement à chaque opération de travaux sur ce type d’enrobés. Les recherches de produits toxiques concernent également les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Ce repérage doit être effectué par un opérateur certifié.
La procédure de repérage est strictement définie et comporte différentes étapes :
- une phase de compilation de la documentation technique et historique sur la zone de travaux ;
- une expertise visuelle de l’ensemble de la zone ;
- des carottages ponctuels en fonction des observations visuelles de l’opérateur et des données collectées lors de la phase documentaire ;
- l’analyse des prélèvements en laboratoire pour déterminer la présence et la concentration en fibres d’amiante et en HAP ;
Toutes ces étapes doivent conduire à la rédaction d’un rapport de repérage qui expose :
- la présence d’amiante ou d’HAP ainsi que la localisation précise des zones contaminées ;
- les préconisations d’intervention pour protéger les salariés et éviter la propagation de produits toxiques dans l’environnement ;
- les recommandations de gestion des déchets dangereux ;
- les qualifications et équipements requis pour réaliser les travaux.
