Bordeaux : La Jeanne d'Arc va subir des travaux de désamiantage

La Jeanne d’Arc, est arrivée à Bassens en vue de procéder à son démantèlement. Cet ancien porte-hélicoptères de la Marine nationale, construit entre 1959 et 1964 et long de 180 mètres, a été remorqué depuis Brest dans le port de cette commune proche de Bordeaux, devenue le premier site français de démantèlement des grands navires. Cette activité a été développée par une filiale de Veolia Environnement.

Mais la déconstruction de la Jeanne d’Arc se trouve compliquée en raison de la présence d’environ 10 tonnes de matériaux ou de produits contenant de l’amiante.

Le contrat passé avec la Marine nationale comprend également le démantèlement du croiseur lance-missiles Colbert pour un montant total de 11,5 millions d’euros. Le second navire n’arrivera cependant à Bassens que courant septembre. Il est familier des Bordelais qui ont pu le voir au quai des Chartrons jusqu’en 2007.

La partie désamiantage est la plus coûteuse. En effet, sur les 18 mois de chantier nécessaires 10 seront consacrés uniquement au désamiantage. Deux filiales de Veolia Environnement prennent en charge le démantèlement : Petrofer pour le désamiantage et Bartin Recycling Group pour la déconstruction.

Le site sera tout d’abord sécurisé pour éviter toute contamination de l’environnement. Puis les repérages préalables des zones comportant de l’amiante débuteront. Elles dureront un mois et demi.

Le désamiantage aura lieu à quai tandis que la déconstruction s’effectuera dans la grande forme de radoub, une cale sèche de plus de 240 mètres de long.

Les matériaux réutilisables, et plus particulièrement l’acier, seront transférés par mer en direction de filières françaises ou espagnoles.

Le directeur de Bartin Recycling Group précise que le chantier mobilisera jusqu’à 50 personnes dont 25 affectées aux seules opérations de désamiantage.